Extériorisation de l’un des deux testicules restés dans l’abdomen d’un jeune chat cryptorchide. Le testicule a été préalablement repéré par échographie, et va être retiré.

Deux, un, zéro !

Un chat cryptorchide n’a pas de testicules en place dans les bourses. Un chat monorchide n’en a qu’un. Cryptorchidie et monorchidie sont très rares chez le chat (environ 1,5 % des chats présentés pour castration). Le testicule cryptorchide peut se cacher à l’intérieur du ventre, ou sous la peau en région inguinale.

Deux, un, zéro !

Un chat cryptorchide n’a pas de testicules en place dans les bourses. Un chat monorchide n’en a qu’un. Cryptorchidie et monorchidie sont très rares chez le chat (environ 1,5 % des chats présentés pour castration). Le testicule cryptorchide peut se cacher à l’intérieur du ventre, ou sous la peau en région inguinale.

Coupez !

Les testicules sont normalement en place à l’âge de cinq jours, mais peuvent descendre plus tardivement. Il est donc conseillé d’attendre jusqu’à huit mois avant d’opérer un chat cryptorchide, car c’est un peu plus compliqué qu’une castration normale. Les testicules ectopiques doivent être retirés, car ils ont  un risque augmenté de se tumoriser. Par ailleurs, un chat cryptorchide conservera un comportement de matou non castré.

Coupez !

Les testicules sont normalement en place à l’âge de cinq jours, mais peuvent descendre plus tardivement. Il est donc conseillé d’attendre jusqu’à huit mois avant d’opérer un chat cryptorchide, car c’est un peu plus compliqué qu’une castration normale. Les testicules ectopiques doivent être retirés, car ils ont  un risque augmenté de se tumoriser. Par ailleurs, un chat cryptorchide conservera un comportement de matou non castré.

Un caractère familial

Le retrait d’un testicule ectopique est une intervention simple (a fortiori s’il est palpable sous la peau, ou a été repéré préalablement par échographie), et bien supportée par le chat, Cryptorchidie et monorchidie ont un caractère familial : les chats concernés, mais aussi leurs parents et leurs frères et sœurs, ne doivent donc pas être destinés à la reproduction, et doivent être stérilisés.

Un caractère familial

Le retrait d’un testicule ectopique est une intervention simple (a fortiori s’il est palpable sous la peau, ou a été repéré préalablement par échographie), et bien supportée par le chat, Cryptorchidie et monorchidie ont un caractère familial : les chats concernés, mais aussi leurs parents et leurs frères et sœurs, ne doivent donc pas être destinés à la reproduction, et doivent être stérilisés.

C’est quoi, un chat cryptorchide / monorchide ?

Un chat cryptorchide, (du grec « crypto » qui signifie caché, et « orchid », qui signifie testicule – même étymologie que l’orchidée, à cause de la forme évocatrice des racines de cette jolie fleur !), est un chat dont les testicules ne sont pas en place dans les bourses (ou scrotum). On parle aussi d’ectopie testiculaire. Un chat monorchide (mono + orchid) n’a qu’un seul testicule en place. Selon les études, 1,3 à 1,7% des chats présentés pour castration sont affectés, les monorchides étant plus nombreux que les cryptorchides. Les persans seraient une race prédisposée, et quand un seul testicule manque à l’appel, ce serait plus souvent le droit !

Signalons que le testicule absent pourrait être… réellement absent (!), et pas seulement caché. On parle alors d’anorchidie, ou d’agénésie testiculaire, mais ce cas de figure est franchement rare. Petit correctif par rapport à ce qu’on a écrit trois lignes plus haut : si l’on veut être strict, la monorchidie est en fait l’agénésie d’un des deux testicules, et non son absence dans la bourse. Mais bon, dans le langage courant, on dit que le chat est monorchide quand il lui manque un testicule, et cryptorchide quand il lui manque les deux, et c’est la nomenclature qu’on utilisera dans cet article… même si d’un point de vue scientifique, ce n’est pas bien !

Attention, si vous décidez d’adopter le chat tout maigre qui miaule lamentablement devant votre porte depuis quinze jours dans l’espoir que vous lui donniez à manger, et que vous constatez qu’il n’a pas de testicules… il est plus probable qu’il soir castré que cryptorchide ! (On en reparle plus loin). Ce qui veut dire qu’il appartient – ou a appartenu – à quelqu’un, raison de plus pour vérifier, avant de l’adopter définitivement, qu’il n’ait pas été identifié par un tatouage ou une puce électronique.

Un peu d’anatomie

Alors on ne va pas s’étendre, parce que tout cela est déjà détaillé dans l’article consacré à la cryptorchidie chez le chien. En deux mots quand même, chez le fœtus, les testicules se trouvent à l’intérieur du ventre, quelque part en arrière des reins. Au cours de la gestation, ils vont migrer caudalement, sortir de l’abdomen à travers l’anneau inguinal, (une sorte de « trou » qui se trouve de chaque côté du bas du ventre, et relie l’intérieur de l’abdomen à l’extérieur), et se déplacer ensuite sous la peau jusqu’à leur position définitive, à l’intérieur des bourses. Et donc, n’importe quel imprévu arrêtant la migration le long de ce trajet pourra conduire à une mono ou à une cryptorchidie. Plus de détails avec schéma et photos, à lire dans l’article équivalent côté chiens.

Comment on s’en rend compte ?

On s’en rend compte en regardant, et surtout en palpant les bourses, pour voir si les testicules sont bien dedans (photos ci-dessous). Le diagnostic ne pose pas de problème sur un gros matou adulte et débonnaire, il est plus compliqué chez un petit chat à poils longs, qui commence à cracher dès qu’on fait mine de lui soulever la queue. C’est également délicat chez un chaton de quelques jours, voire de quelques semaines : déjà, chez un chaton de quelques jours « normal », on estime à 10 % environ le pourcentage d’erreurs de sexage (= dire que c’est un garçon alors que c’est une fille, et réciproquement). Alors quant à pouvoir affirmer que les deux testicules sont bien là…

Photo de gauche : aspect des bourses (vides) chez un Exotic Shorthair cryptorchide de neuf mois, anesthésié ici en vue d’aller retirer ses testicules non descendus : la castration avait été différée jusqu’à l’âge de neuf mois pour voir si les testicules ne descendraient pas tout seuls entre temps… ce qui ne s’est pas produit. Photo de droite : par comparaison, aspect des bourses chez un chat européen de deux ans, non cryptorchide, lui aussi photographié déjà anesthésié, pendant la préparation chirurgicale précédant la castration. Entre les deux photos, on peut dire… qu’il  n’y a pas photo !

Une question délicate est de savoir à partir de quand un chat est considéré comme cryptorchide. Parce que ce serait quand même ballot de décréter qu’un chaton de trois mois est cryptorchide et de lui ouvrir le ventre pour aller chercher les testicules non descendus, alors qu’en attendant un mois de plus, ils seraient sortis tout seuls.

D’un point de vue purement scientifique, les études chez l’Homme et la souris ont montré qu’une descente tardive des testicules est une forme de cryptorchidie, plutôt qu’une variation de la normale : sachant que les testicules devraient être complètement descendus à l’âge de cinq jours, un chat dont les testicules se mettent en place au-delà devrait être considéré comme atteint d’une forme bénigne de cryptorchidie, et donc exclu de la reproduction.

D’un point de vue pratique… il en va autrement : contrairement à ce qui se passe chez le chien, les chats de race destinés à la reproduction sont minoritaires dans la population générale. L’immense majorité des chats que nous voyons en consultation sont des chats « européens », également appelés chats de gouttière – même si la plupart d’entre eux passent moins de temps à courir les toits qu’à se vautrer sur le canapé du salon. Savoir s’ils sont ou non cryptorchides, scientifiquement parlant, présente peu d’intérêt, puisqu’on ne s’intéresse à leurs testicules que pour les couper, et non en vue de la reproduction ! La question est donc : à partir de quand peut-on dire que les testicules ne descendront plus, donc à partir de quand faudra-t-il envisager une chirurgie un peu plus compliquée qu’une castration classique pour aller les chercher ? la réponse est : huit mois. Si l’on voit en consultation pré-opératoire un chat de six mois venant pour castration, et que ses testicules ne sont pas à leur place, il est donc recommandé d’attendre deux mois de plus, et il y a des chances raisonnables que les testicules seront alors à leur place dans les bourses, et que l’on pourra alors castrer le matou « comme d’habitude ». En revanche, si les testicules ne sont toujours pas descendus à l’âge de huit mois (photos ci-dessus)… alors il faudra envisager une intervention un peu plus compliquée pour aller les chercher là où ils se trouvent : dans l’abdomen, ou sous la peau, en région inguinale.

Et s’il n’y avait pas de testicule dans les bourses… parce que le chat a été castré ?

On en a dit un mot en introduction : le cas ne se présente pas souvent, mais la question peut se poser lorsque l’on recueille un chat adulte sans testicules. Si l’on veut être fixé, un examen échographique de l’abdomen et de la région inguinale (voir plus loin), et éventuellement des dosages hormonaux réalisés sur une prise de sang, permettront de répondre à la question. Mais en pratique, la cryptorchidie étant très rare chez le chat, si celui que vous avez trouvé semble âgé de plus d’un an et ne passe pas son temps à uriner dans la maison, fuguer et se castagner comme un vrai matou, la probabilité est très très forte qu’il s’agisse d’un chat castré. Ce qui veut dire qu’il a eu des maîtres qui l’ont fait opérer, et qu’il s’est perdu, a été abandonné, ou encore a décidé de changer de maison – cette dernière possibilité étant loin d’être exceptionnelle. Le plus urgent sera alors de rechercher des personnes qui pourraient avoir perdu ce chat : en vérifiant si celui-ci n’est pas identifié par tatouage (habituellement dans l’oreille droite) ou par puce électronique (à faire rechercher chez votre vétérinaire), ou tout simplement en faisant du porte à porte dans le quartier. Et puis si on a un doute et qu’on veut être fixé, alors on fera rechercher d’éventuels testicules ectopiques par son vétérinaire.

A quoi est-ce dû ?

La descente des testicules dans le scrotum est soumise à des facteurs génétiques, et hormonaux (testostérone et insuline-like 3 factor). La nature précise de l’anomalie génétique (un ou plusieurs gènes impliqués ?) est encore inconnue, mais le caractère familial de l’ectopie testiculaire ne fait aucun doute.

Cryptorchidie et monorchidie peuvent se présenter comme une anomalie isolée, ou associée à d’autres malformations de l’appareil reproducteur (par exemple un hypospadias = malformation du pénis).

Et c’est grave, docteur ?

Alors… oui, quand même. D’un côté, ça ne va pas tuer le chat dans le mois qui suit, d’un autre côté, c’est quand même embêtant et il est préférable de s’en préoccuper, et ce pour plusieurs raisons.

Règlementation et reproduction :

Mettons tout de suite de côté le volet règlementaire, qui ne concerne que les chats de race, vendus avec papiers et destinés à la reproduction. Si vous apprenez que votre matou de gouttière, que que vous vouliez de toute façon faire castrer, n’a pas ses testicules descendus, c’est embêtant parce que l’opération sera un peu plus importante, (on en parle plus loin), mais la loi et les règlementations n’auront rien à faire dans cette histoire. En revanche, dans le cas d’un chat acheté avec papiers, dans l’idée d’obtenir son pédigrée, de lui faire faire des expositions, et de le faire reproduire avec une chatte de même rang… monorchidie ou cryptorchidie feront perdre toute valeur au matou (valeur marchande, pas sentimentale, évidemment). A noter que contrairement à ce qui se passe chez le chien, la cryptorchidie n’est pas un vice rédhibitoire chez le chat. Il faudra donc passer par une action en garantie de conformité du Code de la consommation, qui doit être intentée dans un délai de deux ans après la livraison de l’animal. Encore faut-il que ce dernier soit vendu avec certificat de naissance, en vue d’obtenir son pedigrée, et que le certificat de vente signé par les deux parties ne stipule pas, par exemple, que l’usage du chat se limitera à celui d’animal de compagnie – ce qui exclut, de fait, reproduction et expositions.

Après, indépendamment du côté règlementaire dont on vient de parler et qui ne concerne que les chats de race, il est de toute façon préférable de ne pas faire reproduire son chat monorchide avec la chatte des voisins. (S’il est cryptorchide, de toute façon, il est stérile, on en parle juste après). Ils sont bien mignons tous les deux et on aimerait en avoir des petits, mais c’est le meilleur moyen de transmettre et disséminer cette anomalie génétique. Donc, définitivement pas de chaton pour un chat à ectopie testiculaire… ni d’ailleurs pour le reste de sa famille !

On disait donc que même si on voulait faire reproduire son chat cryptorchide, on ne pourrait pas, car il est… stérile. En effet, la température du corps (38,5°C pour un chat ou un chien, 37 et quelques pour un humain), est trop élevée pour les petits spermatozoïdes, qui ont besoin pour se développer d’un bon degré de moins. D’où la présence des testicules dans des bourses qui pendouillent quelques centimètres en-dessous du reste du corps, (un peu moins chez le chat !), ce qui procure aux spermatozoïdes un environnement aéré et agréablement rafraichi, dans lequel ils peuvent se développer normalement. (Admirons au passage ce prodige de l’évolution, qui montre que la vie est décidément bien faite). Bref, chez un chat cryptorchide qui se retrouve avec ses deux testicules à l’intérieur de l’abdomen, les spermatozoïdes auront trop chaud, et ne pourront pas se développer : l’animal sera donc stérile. En revanche, les hormones, elles, seront produites normalement par le testicule, et le chat aura donc un comportement de mâle normal, on en reparle plus loin. En ce qui concerne les monorchides, comme ils ont l’un de leurs deux testicules à la bonne température, ils seront fertiles, mais un peu moins quand même que les autres chats.

Des raisons comportementales :

Comme on vient de le voir, les testicules non descendus ne fabriquent peut-être pas de spermatozoïdes fonctionnels, mais ils produisent tout de même de la testostérone. Le chat cryptorchide aura donc le même comportement qu’un matou non castré : fugues, bagarres, vocalises et marquage urinaire partout dans la maison (Photo ci-contre : et hop, une petite giclette en hauteur, sur le mur ; la queue est encore toute ébouriffée ! voir aussi l’article de ce site consacré à la castration du chat). Si l’on ne veut pas qu’un chat monorchide ou cryptorchide se comporte en vrai matou avec tout ce que cela implique, ses testicules devront donc lui être retirés, et ce quel que soit l’endroit où ils se trouvent !

Des raisons médicales :

Comme chez le chien, un testicule non descendu a une probabilité beaucoup plus forte de se cancériser, qu’un testicule en place dans les bourses. Les conséquences d’une tumeur testiculaire sont souvent graves : métastases, ou destruction de la moelle osseuse par les œstrogènes produits par le testicule tumorisé.

Le risque de torsion testiculaire est également supérieur pour un testicule non descendu que pour un testicule en place… mais ce n’est tout de même pas bien fréquent chez le chat.

Alors, qu’est-ce qu’on fait ?

D’abord, on vérifie l’âge du matou : s’il a cinq ou six mois, on le renvoie à la maison, et on le revoit deux ou trois mois plus tard. On peut quand même, au passage, commencer à prévenir officiellement le vendeur, si votre nouveau compagnon est un chat de race, vendu avec certificat de naissance, en vue d’être confirmé et de se reproduire ultérieurement. Si le ou les testicules ne sont toujours pas descendus à ce moment-là, eh bien il faudra aller les chercher !

Et pour cela, la première chose à faire sera de le(s) localiser.

1 – localiser le(s) testicules(s) :

Premier cas de figure : on les sent sous la peau, parfois – et c’est un cas fréquent – tout près du scrotum. Alors, il n’y a pas de problème. On incise, et on retire. C’est un peu plus compliqué qu’une castration « classique », mais à peine. Attention, le testicule ectopique est souvent tout petit, et un tout petit testicule de chat… ce n’est vraiment pas gros ! Il nous est arrivé d’être confrontés à un minuscule testicule ectopique, dissimulé sous le testicule en place… eh bien il n’était pas facile à palper !

Deuxième cas de figure : on ne sent rien, et là, il faut faire appel à l’imagerie si l’on ne veut pas ouvrir un peu partout, au petit bonheur la chance. Dans nos cliniques vétérinaires de Villevieille et de Calvisson, une échographie est systématiquement réalisée avant l’intervention – sauf évidemment lorsque le testicule est bien visible ou palpable sous la peau, sans aucun doute possible. L’échographie permet de localiser les testicules, qu’ils soient cachés sous la graisse en région inguinale, ou bien dans l’abdomen. La recherche doit être méticuleuse, puisque l’objet du délit mesure souvent moins d’un centimètre de long, (parfois beaucoup moins), mais les échographes actuels permettent normalement de le trouver sans trop de problèmes. Une fois repéré le testicule qui manquait à l’appel, il n’y a plus qu’à aller le chercher !

Aspect échographique des deux testicules ectopiques du chat Exotic Shorthair déjà représenté plus haut : les deux testicules se trouvent dans l’abdomen, quelques centimètres en arrière des reins. Ils sont relativement gros, pour des testicules ectopiques (respectivement 1,3 et 1 cm de long). Maintenant qu’ils sont localisés, une petite ouverture et un temps chirurgical court suffiront à aller les chercher.

2 – Le(s) retirer :

Aucun traitement n’ayant fait la preuve de son efficacité, (quand on se contente d’attendre, un certain nombre de testicules finissent par descendre, avec sous sans traitement), la chirurgie est la seule méthode efficace.

Si le testicule est inguinal, on va le chercher par une simple incision de la peau. Si l’un des testicules est en place et que le deuxième est très proche des bourses, on peut même retirer les deux par la même ouverture, comme dans une castration classique.

Monorchidie inguinale chez un chat européen de deux ans. À cet âge, inutile d’attendre davantage, on sait que le testicule caché ne descendra plus ! Sur la première photo (de gauche à droite et de haut en bas) : pour se situer, le matou est sur le dos, la tête est vers la gauche, et l’anus est visible complètement à droite de la photo. Au centre, le fourreau (qui contient le pénis : flèche noire), et au-dessus, le testicule gauche (flèche bleue). Normalement, en face du testicule gauche, il devrait y avoir… le testicule droit et là, il n’y a rien. La suite se passe sous un champ stérile. Sur la deuxième photo, le testicule gauche a été retiré (la bourse est beaucoup plus petite, vu qu’il n’y a plus rien à l’intérieur). Quant au testicule droit, bonne nouvelle pour le matou, il est bien palpable sous la peau un peu en avant du fourreau, ce qui fait qu’on n’aura besoin ni d’échographie (on sait où il est), ni d’ouvrir le ventre (il est sous la peau). On voit ici la petite incision, réalisée là où l’on a palpé le testicule droit. Sur la troisième photo, ce dernier est extériorisé, et finalement, complètement sorti, sur la quatrième photo. Il ne restera plus qu’à ligaturer les différents cordons, les sectionner pour libérer et retirer le testicule… et refermer.

Si le ou les testicules ectopiques sont restés à l’intérieur du ventre, alors il faut ouvrir l’abdomen pour aller les chercher. L’opération est à peine plus compliquée que pour la stérilisation d’une chatte, une fois que l’échographie nous a dit où aller chercher le ou les deux planqués ! Comme chez la chatte, l’ouverture ne mesure pas plus de deux ou trois centimètres, le matou ne présente pas de signe de douleur au réveil, grâce aux antalgiques et anti-inflammatoires utilisés, et sauf exception, on ne prescrit plus d’antibiotique pour ce type d’opération parfaitement stérile. Le port d’une collerette est néanmoins conseillée pour éviter que le chat n’arrache ses points !

Photo de gauche : après incision de la peau et ouverture de l’abdomen sur deux ou trois centimètres, le premier testicule ectopique, préalablement repéré par échographie, est extériorisé. Sur la photo de droite, on le retrouve (flèche noire) juste avant la ligature de ses vaisseaux (flèche bleue), et son excision.

Et comment empêcher ça ?

Même si le déterminisme génétique exact de la cryptorchidie, chez le chat comme chez le chien, reste encore à établir, le caractère familial de l’anomalie ne fait aucun doute. La prévention passe donc par le retrait de la reproduction, (et si possible la stérilisation), du chat concerné, mais aussi de ses parents (père ET mère), et de ses frères et sœurs.

Ceci étant dit, comme nous l’avons vu plus haut, en matière de reproduction féline, le choix des géniteurs est plus rarement l’effet d’une sélection rigoureuse en élevage, que d’une rencontre fortuite au clair de lune, entre deux poubelles ou derrière un buisson – circonstances qui se prêtent peu à une démarche de prévention. En matière de cryptorchidie féline, contrairement à ce qui se passe chez le chien, nous en serons donc réduits à guérir (en l’occurrence castrer), plutôt qu’à prévenir !