« Les chats peuvent déterminer mathématiquement l’endroit exact pour s’asseoir qui causera le plus de dérangement. »

                                                                                                                                                                  Pam Brown

Importance du territoire chez le chat

Si le chien est un animal social, le chat est un animal territorial. Autrement dit, le chat trouvera sa stabilité dans son environnement, là où le chien trouve un apaisement dans l’organisation bien hiérarchisée du groupe, qu’il s’agisse de la meute ou de la famille. Cette vision des choses est, évidemment, un peu simpliste : il existe des « chats-chiens » qui vivront collés à leurs maîtres, dormiront avec eux, les suivront en promenade… Sans aller jusque là, beaucoup de chats trouvent leur équilibre dans les contacts sociaux, tout autant que dans leur environnement. Il n’en reste pas moins que le territoire revêt une grande importance pour le chat, et que sa désorganisation aura forcément des répercussions sur le comportement de l’animal. Il en résultera une anxiété, qui pourra se manifester par des activités de substitution, (boulimie, dermatite de léchage, onychophagie : photos ci-dessous), ou des nuisances pour l’environnement, (marquage urinaire, griffades sur le canapé…), y compris des agressions sur les propriétaires.

Deux manifestations d’anxiété chez le chat. En haut à gauche : onychophagie : ce chat mangeait sans arrêt une de ses griffes (flèche), qui apparaît rongée par rapport à la griffe voisine. En haut à droite et ci-dessus : léchage compulsif de l’abdomen, de la face postérieure des cuisses et des jarrets, ainsi que des avant-bras, provoquant une alopécie étendue chez Miguette, une chatte anxieuse de six ans.

Organisation du territoire du chat

La notion de territoire est beaucoup plus floue chez le chat qu’elle ne l’est dans d’autres espèces : il n’y a pas un territoire bien délimité à défendre, mais un espace divisé en plusieurs champs d’activité, qui seront plus ou moins occupés selon le moment de la journée.

Le territoire du chat se divise en trois grands secteurs :

–  des zones de repos, où l’animal aime pouvoir s’isoler. Ces zones de repos sont balisées par des griffades.

–  des zones de chasse, généralement marquées par des urines

–  des zones d’élimination où le chat fait ses besoins

… et des passages qui relient ces différentes zones, marqués par des phéromones faciales.

Que sont ces phéromones ? il s’agit de substances chimiques émises par le chat. Lorsqu’un chat se frotte les joues et les flancs contre les jambes ou un pied de meuble, il dépose en fait des phéromones secrétées par des glandes qui se trouvent dans les joues ou le long des flancs. Lorsque le chat repasse au même endroit, ou s’approche de la même personne, il capte la présence de ces phéromones, par un organe de perception particulier situé dans le palais : l’organe de Jacobson. Par l’intermédiaire de cet organe, les phéromones vont agir directement sur le centre des émotions, et provoquer un apaisement chez le chat.

Il existe de nombreuses phéromones, grâce auxquelles le chat balise son propre territoire, ou envoie des messages à destination d’autres chats : phéromones d’apaisement secrétées dans les joues et les flancs, que le chat dépose sur les objets (F3) ou les êtres vivants (F4), phéromones d’alarme ou de crainte secrétées par les coussinets et les sacs anaux, phéromones d’excitation présentes dans les urines, et qui stimulent elles-mêmes le marquage urinaire. Il faut savoir que le développement d’une anxiété chez un chat va souvent s’accompagner d’une diminution, puis de la disparition du dépôt de phéromones d’apaisement le long de ses trajets : le chat va cesser de frotter ses joues et ses flancs le long des angles de mur et sur les jambes de ses maîtres. Inversement, la disparition de l’anxiété après traitement ou réorganisation du territoire va s’accompagner de la réapparition de ce comportement de marquage : il s’agit donc d’un signe de guérison.

Exemple de dépôt de phéromones d’apaisement le long des trajets : on se frotte le long du pied de table, puis on arrive à l’angle du mur, contre lequel on se frotte d’abord, la joue, puis le flanc. Ces marquages répétés sont à l’origine de traces colorées sur l’angle du mur, et au bord de la porte, deux mètres plus loin. Notons aussi des traces de griffade sur la porte, au fond à droite (flèche) : les stries verticales de la paille de riz sont très tentantes, pour un chat qui a envie de baliser son territoire ! Ci-dessus à droite : les dépôts de phéromones par frottement des joues et des flancs, ça se font aussi le long des trajets extérieurs.

Est-ce qu’il pense être en train de déposer ses phéromones sur un objet, ou sur un autre chat ? Je pencherais pour l’objet, ce chat n’est pas du tout stupide, mais ce qui est sûr, c’est qu’il est content !

Le territoire idéal,

Dans le cas idéal, (ou dans un monde parfait), il faut donc que le chat dispose :

– d’une zône d’isolement où il ne sera jamais dérangé : lui aménager un endroit confortable, (panier, coussin…), de préférence en hauteur et dans une pièce tranquille, où personne n’ira l’embêter. Comme la zone d’isolement est généralement balisée par des griffades, on peut disposer des griffoirs à proximité. Un ou deux morceaux de bois, notamment de bois d’olivier que les chats adorent, peuvent aussi convenir. En revanche, attention à tout ce qui est rayé verticalement : fauteuil recouvert d’un velours côtelé, tapisserie avec des rayures verticales, etc. Cela incite fortement le chat à griffer, surtout à proximité de sa zone d’isolement !

– de zônes de chasse ou de jeu : de préférence à l’extérieur puisque le chat peut réellement y chasser, et que ça pose moins de problème s’il balise cette zone d’excitation par du marquage urinaire ou des griffades ! (photo ci-contre). Pour les chats qui vivent exclusivement à l’intérieur, il faut aménager quelques endroits riches en stimulations, (jouets, mobiles, voire fontaine à eau…), où l’on fera jouer le chat plusieurs fois par jour : attraper une ficelle, etc.

– d’une zône d’élimination, bien séparée des précédentes et qui doit obéir à un certain nombre de règles (cf fiches sur l’éducation du chaton et la malpropreté).

– des passages entre ces différentes zones, que l’on ne modifiera pas trop souvent pour ne pas désorganiser le marquage facial du chat.

Le chat délimite naturellement ces différentes zônes à l’extérieur, mais ceux qui ne sortent pas peuvent malgré tout les reconstituer à l’intérieur, et il est bon de favoriser cette structuration : une ou plusieurs zônes d’isolement en hauteur, où le chat ne sera pas dérangé, des endroits où l’on joue, un coin pour la litière…

Autre point important : le meilleur territoire est celui auquel le chat a été habitué pendant ses deux ou trois premiers mois de vie. Un chaton né dans la nature aura du mal à s’adapter à la vie en appartement, (anxiété des milieux clos), et à l’inverse, un chat qui est né et a grandi dans un appartement calme et silencieux pourra montrer des signes d’anxiété s’il se retrouve tout à coup dans un jardin envahi par des chiens, d’autres chats et… plein d’enfants ! En sachant quand même qu’il existe des mécanismes régulateurs, et qu’on a connu des chats qui n’étaient jamais sortis de leur appartement jusqu’à un âge avancé, et qu’on ne tient plus dedans le jour où ils arrivent dans une maison avec jardin.

et le territoire désorganisé

Au vu d’une telle organisation territoriale, on comprend que toute perturbation dans l’environnement retentisse sur le comportement du chat : cela peut se traduire par des nuisances (marquage urinaire, griffades, combats entre chats), ou au contraire par des stratégies d’évitement de la part du chat, moins spectaculaires, mais au moins aussi graves pour le devenir de l’animal : état dépressif, fugue définitive de la maison. Quelles sont les erreurs à éviter pour ne pas en arriver là ?

Et hop, une petite giclette sur le mur ! Une occasion d’apprendre à distinguer un chat qui marque d’un chat qui fait pipi : dans le premier cas, le matou est bien campé sur ses pattes, il a la queue en l’air, souvent vibrante ou ébouriffée, et il envoie, donc, une petite giclette sur un support vertical : mur, meuble… voire la jambe de son ou sa propriétaire ! Dans le second cas, le chat s’accroupit et fait une grosse flaque au sol. Après, il y a des exceptions, des chats qui font une flaque avant de partir en courant, et le contexte montre que c’était un comportement de marquage, mais en général, ça se passe comme décrit plus haut. Sur la photo ci-contre, on voit qu’en plus, le chat n’a pas l’air content du tout !

Attention à la surpopulation : lorsque plusieurs chats cohabitent, les perturbations dans le territoire des uns et des autres peuvent provoquer du marquage urinaire. Au-delà de 10 chats dans une maison, ce marquage urinaire est présent dans 100 % des cas.

Les chats intrus perturbent aussi le territoire du chat résident, ce qui peut inciter ce dernier à marquer dans la maison : dans ce cas, il faut si possible chasser les intrus, (prendre un chien peut être une solution !), ou au moins les rendre invisibles ! par exemple en fermant le rideau lorsqu’un chat reste enfermé pendant la journée, et voit des chats étrangers rôder derrière une fenêtre.

Le territoire du chat ne doit pas être désorganisé brutalement : en cas de déménagement, il sera prudent de garder le chat enfermé pendant quelques jours, afin qu’il ait le temps de s’habituer à son nouvel environnement. Sans aller jusqu’au déménagement, un changement de tapisserie ou de mobilier, ou des nettoyages fréquents et minutieux de la maison, peuvent provoquer de l’anxiété chez le chat en faisant disparaître d’un seul coup de nombreuses marques phéromonales. On déclenche quasi-systématiquement du marquage urinaire chez un chat lorsque l’on supprime 70 % de ses dépôts de phéromones. Si l’on doit modifier le milieu de vie du chat, il faudra donc le faire, autant que possible, par petites touches.

Lorsque le chat voyage, la voiture ou le panier constituent un territoire miniature, et celui-ci n’a généralement rien d’apaisant ! il est inhabituel, bruyant, mouvant (donc source de nausées), et ne présage rien de bon dans bien des cas (il s’agit souvent de la seule sortie annuelle du minou, vers la pension ou vers le vétérinaire pour le vaccin). Le chat y retrouve les phéromones d’alarme qu’il a abondamment répandues lors du précédent trajet. Il est donc souhaitable de bien nettoyer le panier après chaque voyage pour éliminer ces phéromones déposées dans un moment de stress, et d’y pulvériser des phéromones d’apaisement 1/2 heure avant chaque départ.

Enfin – mais on en a déjà parlé au paragraphe précédent – il faut éviter, dans la mesure du possible, d’enfermer en appartement un chat qui a passé ses premiers mois en liberté : il peut en résulter des agressions ou du marquage (anxiété des milieux clos). À l’inverse, un chat élevé dans un lieu très peu stimulant aura souvent du mal à s’adapter à la vie « sauvage » du jardin ! (syndrome de privation sensorielle).

Alors, que faire ?

D’abord, sans surprise, éviter tout ce qui peut désorganiser le territoire du chat, et notamment tous les facteurs de désordre énumérés dans le paragraphe précédent. Plus facile à dire qu’à faire : quand on vient de déménager ou que les chats du voisinage s’invitent dans le jardin, voire à l’intérieur de la maison… il est bien difficile de supprimer la cause du trouble ! (en ce qui concerne les chats intrus, notre conseil : prenez un chien !)

Lorsque l’on a une maison impeccable, difficile aussi de tolérer les marques déposées par le chat tout le long de ses trajets, sur les angles de mur ou sur les pieds des meubles (photo ci-dessous). (NB : on parle ici de marques faciales, et pas de jets d’urine !). On peut, bien sûr, les nettoyer, mais si possible pas toutes ensemble (voir plus haut, la règle des 70 %). Evidemment, cette recommandation ne s’applique qu’aux chats acceptant mal un grand nettoyage hebdomadaire de leur territoire : si vous briquez la maison de fond en comble trois fois par semaine, et que votre chat de dix ans n’a jamais manifesté de mécontentement ni d’anxiété… il n’y a pas de raison de s’arrêter.

Toujours le même qui continue son marquage, cette fois sur un pied de table ; en attendant, ses marques faciales accumulées sont bien visibles sur les deux angles de mur, au second plan et franchement, ça fait un peu cracra. Bref, ça donne envie d’aller chercher une brosse ou une lingette et de tout nettoyer ! Tout nettoyer… oui, mais pas d’un seul coup, si l’on veut éviter de perturber le chat ! Car après, qui sait ce qui pourrait arriver ?

Pour les chats qui vivent mal une désorganisation de leur territoire, (par exemple à l’arrivée dans une nouvelle maison, ou en cas de nettoyage intensif), il existe des phéromones de synthèse (FELIWAY®), qui reproduisent les phéromones d’apaisement F3 dont nous avons parlé plus haut. Ces phéromones se présentent sous la forme de spray, à pulvériser une fois par jour le long des trajets du chat, sur les angles de meuble, de mur ou de porte, et à la hauteur de la tête du matou. Celui-ci va donc capter ces substances apaisantes tout au long de ses trajets, et à terme, se remettre à déposer lui-même ses propres phéromones, ce qui montrera qu’il reconnaît à nouveau son territoire comme un lieu hospitalier. Les phéromones de synthèse existent également sous forme de diffuseur, à brancher dans une prise, dans la ou les pièce(s) où le chat passe la majorité de son temps.

Tout en évitant de désorganiser le territoire, on peut aussi aider le chat à se constituer un territoire apaisant (voir plus haut : Le territoire idéal) : Aménager des zones d’isolement, un peu à l’écart et de préférence en hauteur, où le chat ne sera pas dérangé. Si la zône d’isolement peut être hors d’atteinte du petit dernier qui commence à marcher et découvre qu’il est très amusant de tirer la queue du chat, ce sera parfait. Si votre chat, élevé à l’extérieur, se retrouve en appartement sans possibilité de sortie, il sera important de reconstituer une zone de chasse ou d’excitation, avec arbre à chats, balles qui pendent au bout d’une ficelle, fontaine à eau… pour reconstituer autant que possible les activités d’extérieur. Enfin, la ou les zones d’élimination (bacs à litière) devront être facilement accessibles, sans pour autant se trouver au milieu des passages.

La cohabitation entre chats, un cas particulier

Près de 30 % des propriétaires de chats possèdent en fait plusieurs chats. Différents degrés de complicité peuvent exister entre eux, depuis des chats qui se tolèrent (ils s’ignorent, et peuvent cracher ou envoyer un coup de patte s’ils se croisent de trop près), jusqu’à des chats qui jouent ensemble et se toilettent mutuellement, en passant par des chats qui partagent leur territoire (aire de repos…), mais sans pour autant avoir des activités communes.

Et puis dans certains cas, les choses se passent mal, avec des agressions toujours spectaculaires (courses poursuites, hurlements… même si les blessures qui en résultent sont souvent minimes), et très traumatisantes pour les propriétaires.

Les principales causes de trouble de la cohabitation sont :

– L’arrivée d’un nouveau chat à la maison : la tolérance du chat résidant sera supérieure si le nouvel arrivant est un chaton. Les présentations doivent se faire toutes portes ouvertes, (possibilité de repli pour les deux chats, y compris vers des lieux en hauteur), et sans trop intervenir, pour laisser les chats se débrouiller entre eux. Il ne faut surtout pas fermer toutes les portes pour créer des « sas » entre les chats, ou enfermer le chaton dans une chambre : le chat résidant risquerait de devenir obnubilé, de passer ses journées à guetter le chaton terrifié, en reniflant sous la porte qui les sépare… et gare à la rencontre, le jour où l’on oublierait finalement de fermer cette porte !

En général, lorsque les deux chats sont laissés ensemble dans la maison, toutes portes ouvertes, une cohabitation harmonieuse (ou au moins acceptable), est obtenue en une quinzaine de jours – après, parfois, quelques feulements et escarmouches. Si ce n’est pas le cas, il faudra vérifier l’absence de trouble du comportement chez les deux chats (par exemple, syndrome hypersensibilité-hyperactivité chez le chaton, qui se contrôlerait mal et embêterait le chat résidant en permanence, ou trouble de la socialisation chez le chat adulte, l’empêchant d’accepter le nouvel arrivant).

– Une modification de l’odeur (ou de l’aspect) de l’un des chats : lorsqu’un chat est hospitalisé ou toiletté, il rentre chez lui avec une odeur différente (phéromones d’alerte, alcool, shampooing…). Aussi curieux que cela puisse paraître, il arrive alors que l’autre chat de la maison, qui dormait dans le même panier deux jours auparavant, ne reconnaisse plus son ami, et l’accueille par des crachats ou des coups de patte pour le tenir à distance… ou par la fuite. Là encore, il ne faut pas trop intervenir, et les choses rentrent habituellement dans l’ordre en quelques jours.

– L’apparition d’une anxiété chez l’un des chats, qui peut être due soit à un évènement extérieur (agressions redirigées : le chat est très excité et frustré par une proie qu’il ne peut pas atteindre, ou par un chat errant de l’autre côté de la vitre… et l’autre chat de la maison s’approche à ce moment-là), soit à un évènement intérieur : douleur d’arthrose, de gencive, problème hormonal… qui fait que le chat ne va plus tolérer que l’autre chat de la maison l’approche.

Léchage anxieux chez Sophie, 13 ans : suite au décès de l’un des chats de la maison, les relations entre les chats restants se sont modifiées, avec changement des lieux de couchage (ne dorment plus ensemble). Deux des chats ont alors commencé à se lécher de façon compulsive, provoquant une dépilation extensive de l’abdomen. Le problème a rapidement régressé chez l’autre chat, mais pas chez Sophie, chez qui les poils n’ont commencé à repousser que plus de six mois plus tard, à l’arrivée d’un nouveau chaton.

On reconnaît trois stades dans les troubles de la cohabitation :

1 – Le stade de la distanciation : Les chats se tiennent à distance en crachant, feulant, se hérissant… à chaque fois qu’ils se rencontrent, et ils peuvent parfois se courir après. S’il n’y a pas de blessure et que tout cela n’est que du cinéma, tout va bien. Il s’agit souvent d’une étape transitoire, lors de l’arrivée d’un nouveau chat, ou d’un changement d’odeur de l’un des animaux. Le tout est que les choses ne s’aggravent pas ou, au pire, restent stables. La conduite à tenir à ce stade est de ne surtout pas chercher à intervenir. On peut utiliser des phéromones d’apaisement (Feliway dans la maison, Felifriend sur les chats eux-mêmes).

2 – Le stade des escarmouches : Un des chats se met à poursuivre l’autre.  Le premier accroit la surface de son territoire, tandis que le second, visiblement anxieux, reste de plus en plus souvent prostré dans son lieu d’isolement. Les bagarres commencent à provoquer des blessures. À ce stade, il est nécessaire d’utiliser des médicaments en plus des phéromones, pour diminuer l’anxiété des deux chats, relancer l’exploraration du plus inhibé et diminuer l’impulsivité de son poursuivant. Là encore, les propriétaires doivent éviter d’intervenir, notamment en punissant le chat le plus agressif : cela ne fait qu’accroître son anxiété et son agressivité.

3 – Le stade de l’obnubilation : l’un des chats est obnubilé, obsédé par la traque du deuxième qui est, lui, totalement inhibé, et développe des activités de substitution (léchage anxieux…). En cas de rencontre, les bagarres sont violentes, et si les propriétaires essayent de s’interposer, ils y passent aussi ! Parfois, les deux chats sont obnubilés et se cherchent pour s’agresser. À ce stade, les deux chats doivent être médicalisés, et parfois hospitalisés.

Photos ci-dessus et ci-contre : consultation comportementale pour un problème de trouble de la cohabitation, au stade de l’obnubilation : le deuxième chat de la maison est dans la boîte !