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Une obligation légale

L’identification par tatouage ou puce électronique est une obligation légale pour tous les chiens vivant en France. En dehors de ce côté obligatoire, il s’agit quand même du meilleur moyen de retrouver son chien s’il se perd, ou de prouver qu’il vous appartient en cas de vol ou de litige.

Une obligation légale

L’identification par tatouage ou puce électronique est une obligation légale pour tous les chiens vivant en France. En dehors de ce côté obligatoire, il s’agit quand même du meilleur moyen de retrouver son chien s’il se perd, ou de prouver qu’il vous appartient en cas de vol ou de litige.

Tatouage, ou puce électronique ?

Le tatouage se fait généralement dans l’oreille droite. Il demande une anesthésie générale, mais présente l’avantage d’être immédiatement visible. La puce électronique s’implante à gauche de l’encolure, sans anesthésie. Le numéro ainsi attribué ne peut ni s’effacer ni se falsifier, mais il n’est pas immédiatement visible. Il s’agit du seul mode d’identification permettant de passer une frontière avec son animal.

Tatouage, ou puce électronique ?

Le tatouage se fait généralement dans l’oreille droite. Il demande une anesthésie générale, mais présente l’avantage d’être immédiatement visible. La puce électronique s’implante à gauche de l’encolure, sans anesthésie. Le numéro ainsi attribué ne peut ni s’effacer ni se falsifier, mais il n’est pas immédiatement visible. Il s’agit du seul mode d’identification permettant de passer une frontière avec son animal.

Faire les mises à jour

ET SURTOUT, SURTOUT… En cas de déménagement ou de changement de numéro de téléphone, bien penser à modifier les informations auprès du fichier central (coordonnées tout en bas de la page) : c’est peut-être l’information la plus importante à retenir de cet article !

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ET SURTOUT, SURTOUT… En cas de déménagement ou de changement de numéro de téléphone, bien penser à modifier les informations auprès du fichier central (coordonnées tout en bas de la page) : c’est peut-être l’information la plus importante à retenir de cet article !

Et pourquoi je l’identifierais, mon chien ?

D’abord, parce que c’est une obligation légale !

Pour tous les chiens de plus de quatre mois (Loi N°99-5 du 6 janvier 1999), et lors de tout changement de propriétaire, ou avant toute cession « à titre gratuit ou onéreux », en d’autres termes, que votre chien vous ait été donné ou vendu. Ce qui englobe déjà à peu près la totalité des chiens vivant en France.

Ajoutez à cela des obligations d’identification diverses et variées : pour les chiens de première et de deuxième catégorie, visés par la loi sur les chiens dits « dangereux » (article L. 21114 du code rural), pour les chiens qui séjournent dans le campings, pensions et centres de vacances, pour les concours et expositions canins, pour tout passage de frontière, et pour pouvoir vacciner le chien contre la rage.

Donc, difficile d’y échapper : au regard de la loi, votre chien doit être identifié.

On peut donc identifier son chien pour se mettre en règle avec la loi, mais pas seulement ! L’identification présente tout de même d’autres intérêts majeurs :

Le premier, et le plus évident, est de retrouver votre animal s’il se perd, ou s’il est retrouvé accidenté sur le bord de la route : vous serez prévenus en quelques minutes, après l’arrivée de votre chien, trouvé ou blessé, chez un vétérinaire ou dans un refuge (vidéo ci-dessous). Nous constatons, plusieurs fois par semaine, l’utilité de l’identification, en retrouvant rapidement l’adresse de chiens errants qui nous sont amenés. Quelques cas particulièrement remarquables dont nous avons été témoins : un petit yorkshire terrier, volé sous les yeux de ses propriétaires dans le Gard, et retrouvé un ou deux jours plus tard errant dans une rue de Lyon : il est probable que les voleurs ont trouvé dangereux de conserver un animal identifié – l’occasion de souligner le rôle dissuasif d’un tatouage bien visible pour des voleurs de chien. Ou encore l’histoire de ce chiot volé alors qu’il n’était âgé que de quelques mois… et retrouvé et restitué à ses propriétaires (un peu abasourdis !) à l’âge de… quatorze ans ! qui sait ce que ce chien a vécu dans l’intervalle ? Voir aussi l’histoire et les photos de Boule, dans la page de ce site consacrée à l’identification des chats. Un autre exemple de chat perdu et retrouvé, en suivant ce lien.

La connection au fichier national d’identification des carnivores domestiques (i-cad) permet de retrouver en quelques minutes les coordonnées du propriétaire d’un animal tatoué ou porteur d’une puce électronique, quelle que soit sa provenance géographique… sur le territoire national. (Il n’existe malheureusement pas encore de fichier européen). Notons que si l’animal a été identifié chez nous, la recherche est encore plus rapide en passant par le moteur de recherche du fichier informatique de la clinique.

Si un chien perdu est amené à la fourrière, conformément aux articles L. 211-25 et L. 211-26 du Code Rural, il sera conservé huit jours ouvrés et francs, pendant lesquels son propriétaire sera recherché, si le chien est identifié par tatouage, puce électronique, ou par un simple collier avec médaille. À l’issue de ce délai, l’animal est considéré comme abandonné et devient la propriété du gestionnaire de la fourrière, qui peut en disposer : conservation dans le refuge dans la limite des capacités d’accueil, placement par l’intérmédiaire d’une société de protection animale… ou malheureusement, euthanasie.

Notons que si l’animal n’est ni tatoué ni identifié par puce électronique, il ne pourra sortir de la fourrière et être remis à son propriétaire qu’après avoir été identifié conformément à l’article L. 214-5, les frais de l’identification étant alors à la charge du propriétaire.

Autre intérêt de l’identification, auquel on ne pense pas toujours : la possibilité, en cas de litige, de prouver que votre chien… est bien votre chien ! Animal volé que vous retrouvez dans le jardin du voleur ; chien qui va jouer un peu trop souvent dans une autre maison, et que les propriétaires des lieux finissent par s’approprier… Sans oublier les divorces ! il n’y a pas que les enfants dont on se dispute la garde, et celle ou celui dont le nom apparaît sur la carte d’identification partira avec le chien. Attention donc à cela (aussi) avant de divorcer… ou de se marier !

Bon, alors, tatouage ?

Il existe deux manières de tatouer un chien.

Rappelons pour mémoire le tatouage à la pince, méthode franchement barbare qui consistait à écraser l’oreille du chien entre les deux mors d’une pince, l’un des deux mors étant garni de pointes dessinant des lettres et des chiffres. Inutile de dire que cela faisait très mal au chien, le dégoûtait à vie du vétérinaire (quand il n’avait pas été fait à l’élevage, ce tatouage était souvent réalisé lors de la première visite du chiot !), et en plus, les lettres et les chiffres s’effaçaient souvent rapidement (ci-dessus à gauche : l’exception qui confirme la règle, avec Omer et son tatouage à la pince toujours bien lisible, plus de dix ans après !). Il y a très longtemps que nous n’utilisons plus ce genre d’identification.

Le tatouage au dermographe, réalisé sous anesthésie générale, est le seul que nous pratiquons aujourd’hui. Il peut théoriquement se faire dans les deux oreilles ou en face interne des deux cuisses. Cette dernière localisation a quasiment disparu, car le tatouage y est généralement recouvert par les poils en quelques semaines, et elle implique de devoir mettre le chien sur le dos et bien lui écarter les cuisses avant de savoir s’il est ou non tatoué, ce qui n’est pas très pratique sur un gros chien errant. Donc les oreilles plutôt que les cuisses, et sauf problème ponctuel, (oreille abîmée, très pigmentée…), l’usage veut qu’on choisisse l’oreille droite. On utilise un dermographe, comme pour les tatouages sur la peau des humains… sauf que l’on va tatouer des lettres et des chiffres, plutôt qu’un « cœur bleu sur la peau blême », et à l’intérieur duquel on lirait « Maman je t’aime. »

Une anesthésie générale étant nécessaire, il est intéressant de réaliser le tatouage à l’occasion d’une autre intervention de convenance qui nécessite, de toute façon, que le chien soit endormi : stérilisationdétartrage, petite chirurgie cutanée… mais ce n’est pas obligatoire, naturellement : on peut tout à fait endormir un chien juste pour le tatouer. Sauf accident (dermites à répétition sur la peau de l’oreille, par exemple), le tatouage au dermographe reste habituellement lisible pendant toute la vie du chien. (Photo de droite : un tatouage à l’oreille datant de cinq ans, toujours parfaitement lisible. NB : par discrétion, les tatouages visibles sur les trois photos ci-dessus ne sont montrés que partiellement).

Quels sont les avantages et les inconvénients du tatouage, par rapport à la puce électronique ?

Principal avantage : la lisibilité immédiate. On trouve un chien qui semble perdu, on soulève son oreille, et paf, on voit tout de suite que l’animal est tatoué : ce chien appartient à quelqu’un, son propriétaire sera retrouvé facilement… s’il habite toujours à l’adresse indiquée sur sa carte de tatouage ! Nous y reviendrons plus loin.

Mais le tatouage a aussi des inconvénients :

– Il peut parfois s’effacer au fil des années, notamment en cas d’otites à répétition, qui conduisent à un épaississement de la peau du pavillon. Il peut même parfois être peu lisible d’emblée, chez les chiens à oreilles pigmentées. Et un tatouage à moitié effacé dans l’oreille d’un chien craintif ou récalcitrant… n’est pas toujours facile à déchiffrer ! Si vous vous trouvez dans cette situation, n’hésitez pas à montrer l’animal égaré à votre vétérinaire, qui est habitué à la fois au déchiffrage des tatouages, et à la contention des chiens.

– Depuis le 3 juillet 2011, les animaux de compagnie (chats, chiens, furets) qui voyagent dans l’Union européenne (UE) doivent être munis d’une puce électronique : le tatouage n’est plus suffisant, s’il a été réalisé après le 3/07/11. (Les animaux identifiés par tatouage avant cette date peuvent continuer à voyager dès lors que le tatouage reste facile à lire, sauf en Irlande, à Malte et au Royaume-Uni où la puce électronique est exigée. Plus de détails en cliquant ici).

– Et bien sûr, une anesthésie est nécessaire.

Les tarifs des tatouages sont consultables ici.

Ou puce électronique ?

La puce électronique (on devrait plutôt parler de transpondeur), est un petit dispositif de la taille d’un grain de riz, qui s’implante sous la peau du chien, à l’aide d’une seringue munie d’une grosse aiguille (photos ci-dessous). Bien que de gros diamètre, l’aiguille est très affutée : l’injection se passe habituellement sans problème, et sans qu’une sédation (a fortiori une anesthésie) ne soit nécessaire (vidéo ci-dessous). Il y a quand même des exceptions, sur les chiens de tout petit format, ou très excités, ou agressifs ! Le site d’injection est la gouttière jugulaire gauche, donc au milieu de l’encolure gauche. Dans d’autres pays, la puce est implantée entre les omoplates, ou à droite de l’encolure, il faut donc penser à jeter un coup d’œil par là, si on ne trouve rien aux endroits habituels.

Un transpondeur, et la seringue utilisée pour son implantation. L’intervention en live est à voir sur la vidéo ci-dessous. NB : ces photos sont assez anciennes, les transpondeurs plus récents sont aussi plus petits… mais nous n’allions pas gaspiller une puce électronique juste pour la prendre une photo !

La puce électronique est détectée par toute personne habilitée (vétérinaire, gendarme, membre d’un refuge…), à l’aide d’un lecteur que l’on promène sur l’encolure du chien. (Gouttière jugulaire gauche en priorité, mais aussi entre les omoplates et à droite de l’encolure, comme indiqué plus haut. Lorsque le lecteur détecte un transpondeur, il émet un bip ou un sifflement, et le numéro du transpondeur s’affiche sur son écran (vidéo ci-dessous).

Quelques exemples d’implantation d’une puce électronique : tout d’abord sur un jeune chiot, ni endormi ni sédaté. L’aiguille qui sert à implanter le transpondeur peut paraître grosse, mais elle est très affutée, et on peut constater que le chiot, malgré son jeune âge et sa petite taille, ne réagit pas du tout lors de la piqûre, et ne semble pas traumatisé dans les minutes qui suivent ! l’absence d’identification a été vérifiée avant la pose du transpondeur, afin de ne pas pucer deux fois le même chien, et le bon fonctionnement du transpondeur implanté est vérifié tout de suite après la pose (avec un lecteur un peu antique, sur cette vidéo !). Même séquence chez un chien adulte, celui-ci anesthésié car il vient de subir une petite intervention. Là aussi, vérification que le chien n’est pas déjà pucé, désinfection de la peau, implantation du transpondeur, et vérification de son bon fonctionnement, ici après le réveil du chien : on  peut voir que la lecture se fait vite et sans problème, sur un animal pourtant en mouvement. Dernier exemple, montrant la rapidité avec laquelle le transpondeur est détecté par le lecteur de puces.

Une précision pas franchement indispensable, mais quand même intéressante : on pourrait se demander pourquoi le numéro de la puce est constitué de 15 chiffres ? Eh bien voilà :

– les trois premiers correspondent au pays (250 pour la France)

– les deux suivants à l’espèce animale (26 pour chiens-chats-furets)

– les deux suivants au laboratoire qui a fabriqué le transpondeur

– et les huit derniers à l’identification du chien, en tant que telle.

Quels sont les avantages et les inconvénients de la puce électronique, par rapport au tatouage ? Eh bien en gros, le contraire des avantages et des inconvénients du tatouage, énumérés plus haut :

Au rayon des avantages :

. La facilité d’implantation, sans anesthésie

. Le caractère inerte sous la peau, ineffaçable, infalsifiable (ou très difficilement !), contrairement à un tatouage.

. Pour les animaux identifiés depuis juillet 2011, la puce électronique est le seul moyen d’identification reconnu pour passer une frontière, et le fichier est mondial… enfin, au moins en théorie. Disons qu’en France, ça marche bien.

. Sur un chien peureux ou agressif, il est plus facile de passer un détecteur le long de l’encolure (et on a moins de risques d’erreur), que de manipuler l’oreille dans tous les sens, de la nettoyer, de l’éclairer sous divers angles, afin d’essayer de lire un tatouage partiellement effacé.

Concernant les inconvénients, il n’y en a qu’un mais un gros : c’est que ça ne se voit pas comme ça, au premier coup d’œil, que le chien a un transpondeur.
Alors, c’est moins un inconvénient aujourd’hui qu’il y a quelques années : maintenant, la plupart des gens savent qu’il existe des puces électroniques, et il est fréquent que des personnes qui ont trouvé un chien, et constaté qu’il n’avait ni médaille ni tatouage, nous l’amènent pour voir « s’il ne serait pas pucé ». Mais quand même, tout le monde n’est pas au courant. On peut signaler que les transpondeur sont souvent livrés (selon les fabricants), avec une médaille à accrocher au collier, et qui dit : « je suis porteur d’une puce électronique » (photo ci-contre).

Attention ! contrairement à ce qu’on entend parfois, la puce électronique n’est pas un système de géolocalisation, qui va vous donner par satellite les coordonnées GPS de votre chien, disparu en forêt pendant la promenade dominicale. De tels systèmes existent, mais ils sont encore peu répandus, et demandent un dispositif (collier) plus encombrant, et un abonnement. La puce électronique n’a pas d’autre ambition que d’indiquer le numéro d’identification de votre chien quand on passe un lecteur à côté, de même que le lecteur de codes barres du supermarché indique le prix de la plaquette de beurre quand vous passez à la caisse. Ni plus, ni moins.

Les tarifs d’implantation d’une puce électronique sont consultables ici.

Actualisez vos données !

Alors, on a gardé le meilleur pour la fin :

SURTOUT, SURTOUT… En cas de déménagement, ou même de changement de numéro de téléphone, sans parler de changement de propriétaire, bien penser à retourner la carte d’identification de votre chien au fichier central, après avoir complété la partie réservée à cet effet, en indiquant les modifications survenues ! Certains de ces changements peuvent être faits directement chez votre vétérinaire. C’est sans doute l’information la plus importante à retenir de la lecture de cette page !

Il arrive en effet très régulièrement que l’on nous amène un chien perdu, avec un beau tatouage bien lisible, une belle identification électronique… on se dit que c’est super, qu’on aura retrouvé les propriétaires en moins de cinq minutes… et puis on tombe sur une adresse à 500 km de l’endroit où le chien a été trouvé, voire parfois Outremer, plus personne ne répond au numéro de téléphone indiqué, il n’y a évidemment plus personne à cette adresse, on passe un bon moment sur internet à chercher un Monsieur X ou une Madame Y habitant la ville ou le département en question et ça ne donne rien non plus… et à cause de cette négligence, ce chien va partir à la fourrière où il sera peut-être euthanasié. Tout ça, c’est pas pour faire pleurer, mais vraiment, ça nous arrive tout le temps !

Alors vraiment, très important :

A chaque fois que vous déménagez, divorcez (oups !), changez de numéro de téléphone… pensez bien à faire les changements (nom, adresse, téléphone…) sur la carte d’identification de votre chien ! Et puis tant que vous y êtes, allez tout de suite chercher cette carte au fond du tiroir où elle est enfouie pour voir si toutes les informations mentionnées dessus sont bien à jour.

Pour toute démarche concernant l’identification : depuis le 1er janvier 2013, un seul contact pour tous les animaux domestiques (chiens, chats, furets) : 0810 778 778 (prix d’un appel local), ou http://www.i-cad.fr/