Endoscopie

Pour voir les choses de l’intérieur

Il faudra dire au chien de ne plus décapsuler sa bière avec les dents ! Sinon, voilà ce qui arrive : on se retrouve avec la capsule dans l’estomac.

Explorer les cavités naturelles

L’endoscopie permet d’explorer, comme si on y était, l’intérieur des cavités naturelles d’un chien ou d’un chat : appareil respiratoire (cavités nasales, larynx, trachée, bronches) ou digestif (œsophage, estomac, début de l’intestin et colon), mais aussi le vagin et le conduit auditif.

Explorer les cavités naturelles

L’endoscopie permet d’explorer, comme si on y était, l’intérieur des cavités naturelles d’un chien ou d’un chat : appareil respiratoire (cavités nasales, larynx, trachée, bronches) ou digestif (œsophage, estomac, début de l’intestin et colon), mais aussi le vagin et le conduit auditif.

Pas seulement pour regarder
L’intérêt de l’endoscopie est non seulement de regarder, mais aussi d’effectuer des prélèvements (biopsies, lavages broncho-alvéolaires, écouvillonnages…) et, si possible, de traiter (par exemple, en retirant un corps étranger). Plein d’exemples dans les bronches en cliquant sur le bouton.
Pas seulement pour regarder
L’intérêt de l’endoscopie est non seulement de regarder, mais aussi d’effectuer des prélèvements (biopsies, lavages broncho-alvéolaires, écouvillonnages…) et, si possible, de traiter (par exemple, en retirant un corps étranger). Plein d’exemples dans les bronches en cliquant sur le bouton.
Un équipement complet

Notre clinique de Calvisson est équipée d’une colonne de vidéo-endoscopie complète avec un gastroscope d’un diamètre de 8,8 mm pour l’exploration des cavités ou les conduits d’assez grand diamètre (voies digestives, voies respiratoires chez les chiens de moyen et grand format), d’un bronchoscope de plus petit diamètre (5,1 mm), capable de pénétrer dans la trachée et les bronches d’un petit chien ou d’un chat, d’un rhinoscope (pour le nez), et d’un otoscope (pour les oreilles).

Un équipement complet

Notre clinique de Calvisson est équipée d’une colonne de vidéo-endoscopie complète avec un gastroscope d’un diamètre de 8,8 mm pour l’exploration des cavités ou les conduits d’assez grand diamètre (voies digestives, voies respiratoires chez les chiens de moyen et grand format), d’un bronchoscope de plus petit diamètre (5,1 mm), capable de pénétrer dans la trachée et les bronches d’un petit chien ou d’un chat, d’un rhinoscope (pour le nez), et d’un otoscope (pour les oreilles).

L’endoscopie est une procédure qui consiste à introduire un tube, flexible ou rigide, à l’intérieur d’une cavité ou d’un conduit de l’organisme, et à regarder ce qui s’y passe à l’aide d’un vidéoscope. On peut ainsi explorer une grande partie des voies digestives (œsophage-estomac-duodenum (= début de l’intestin) par en haut, rectum-colon par en bas), de l’appareil respiratoire (nez, choanes trachée, bronches), le vagin jusqu’au col de l’utérus et les conduits auditifs… comme si on y était ! (D’ailleurs, d’une certaine façon, on y est).

Le matériel

De la lumière, et un bon tuyau

La clinique vétérinaire des 3 moulins, à Calvisson, (NB : toutes nos endoscopies se font à Calvisson), est équipée d’une colonne complète de vidéo-endoscopie de marque OLYMPUS (ci-dessus), avec un gastroscope d’un diamètre de 8,8 mm permettant d’explorer les cavités ou les conduits d’assez grand diamètre (voies digestives, voies respiratoires chez les chiens de moyen et grand format), d’un bronchoscope de plus petit diamètre (5,1 mm), capable de pénétrer dans la trachée et les bronches d’un petit chien ou d’un chat, d’un rhinoscope de 2 mm de diamètre pour le nez, et d’un otoscope de marque STORTZ  de 5 mm de diamètre pour les oreilles.

Endoscopie de l’estomac (gastroscopie) à la clinique de Calvisson. A gauche de l’écran : la pince à biopsie, qui va réaliser des prélèvements de la muqueuse gastrique.

De haut en bas et de gauche à droite : le gastroscope (longueur 1,45 m : de quoi passer l’estomac et atteindre l’intestin de quasiment tous les chiens), l’otoscope, le rhinoscope, et la colonne complète.

Outre ce « gros » matériel, nous disposons de toutes les pinces à biopsies, écouvillons pour la cytologie ou cathéters pour les lavages broncho-alvéolaires (LBA), nécessaires pour réaliser des prélèvements à fins d’analyse. Nous disposons aussi de pinces de différentes tailles, permettant l’extraction de corps étrangers égarés dans l’estomac ou tout au fond d’une bronche.

ça se passe comment, une endoscopie ?

On endort, on regarde, on réveille

Bon, nous avons vu le matériel. Maintenant, ça se passe comment, concrètement ?

Plutôt qu’un long discours, le plus simple, c’est de regarder une petite vidéo : ici, il s’agit d’un chat présentant une broncho-pneumonie sévère, n’ayant pas répondu aux antibiotiques utilisés jusque là. On va donc examiner l’intérieur de ses bronches, (= bronchoscopie), d’abord pour regarder, (y a-t-il des parasites ? un corps étranger ?), ensuite pour faire des prélèvements (pour la bactériologie, la cytologie, ou encore pour rechercher l’ADN d’un certain nombre de germes).

Le chat étant insuffisant respiratoire, et dans la mesure où l’on va en plus lui passer un endoscope dans la trachée et les bronches, il a été hyperoxygéné dès le début de l’anesthésie : d’abord en cage à oxygène, puis par l’intermédiaire d’une sonde trachéale. Sur la vidéo, on voit le chat endormi, sous perfusion, pendant que l’opérateur examine ses bronches, visibles sur l’écran. Un soluté stérile est ensuite injecté dans une bronche à travers l’endoscope, puis réaspiré, ce qui permet de récupérer des cellules, des germes, des parasites… présents dans le poumon, et de les analyser : c’est le lavage broncho-alvéolaire. A la fin de la vidéo, le bronchoscope est retiré, et le chat est immédiatement remis sous oxygène, avant de recevoir une injection destinée à le réveiller rapidement.

Ceci, c’est pour l’exploration de l’appareil respiratoire. Il y a quelques petites différences quand on va regarder l’intérieur de l’estomac, du colon, ou encore du nez, de l’oreille ou du vagin. Déjà, côté anesthésie, une sonde trachéale restera en place pendant toute la durée de l’intervention, puisque l’endoscope ne passera par là. Ensuite, les modes de prélèvement ne sont pas les mêmes, des biopsies réalisées avec de petites pinces remplaçant le lavage broncho-alvéolaire. Mais le matériel et les procédures restent globalement assez similaires.

Ajoutons que dans le cas présent, l’examen n’a consisté qu’à regarder et effectuer des prélèvements en vue d’un diagnostic, mais on peut aussi effectuer des actes thérapeutiques comme retirer un corps étranger, ou dilater une sténose.

L’endoscopie respiratoire

Du bout du nez au fond des bronches

Quand on pense « exploration de l’appareil respiratoire », on pense généralement « radiographie » : si ça fait une ou deux semaine qu’on tousse et que décidément ça ne veut pas passer, hop, on va faire une radio des poumons. C’est un peu pareil chez le chien et le chat : dans la plupart des cas, on va commencer par une radio qui va déjà nous montrer des bronches épaissies, un œdème, un épanchement, dans le pire des cas des tumeurs et parfois… rien du tout. Tout cela, c’est très bien, mais ça ne nous dit pas tout : du pus dans une bronche, une herbe dans les choanes, ça ne se voit pas sur une radio, en revanche, ça se voit très bien avec un endoscope. Nous disposons donc là de deux moyens d’exploration complémentaires, que l’on utilisera, selon les circonstances, successivement, (en général, la radio, qui ne demande pas d’anesthésie, passe en premier), ou individuellement : quand un chien court comme un fou dans un champ en été et en ressort en toussant… on peut directement brancher l’endoscope pour aller regarder s’il n’a pas un épillet dans les bronches, sans passer par la case Radio.

Donc, l’endoscopie respiratoire pour commencer : on va la détailler en suivant l’ordre naturel des choses ; le nez et les choanes, le larynx, la trachée et les bronches. (Ci-dessus de gauche à droite et de haut en bas : une aspergillose nasale, une tumeur laryngée (lymphome), un collapsus quasi complet de la trachée chez un Yorkshire terrier, et un épillet bronchique). Pour tout savoir sur le sujet, appuyez sur les petits boutons ci-dessous !

L’endoscopie digestive

Par devant et par derrière

Après l’appareil respiratoire, l’autre grand champ d’application de l’endoscopie est l’appareil digestif. Il y a quelques décennies, les vétérinaires ne disposaient pour l’explorer que de la radiographie ; on pouvait certes diagnostiquer un méga-œsophage, une dilatation de l’estomac ou un ileus intestinal, mettre en évidence (plus ou moins efficacement) une occlusion intestinale en utilisant un marquage par un produit de contraste (transit baryté)… mais ça restait tout de même limité et de ce fait, frustrant. Deux techniques ont révolutionné le regard que les vétérinaires pouvaient porter sur l’appareil digestif : l’échographie, qui nous montre une image reconstruite des différents organes, nous permettant de voir très précisément une tumeur, une intussusception intestinale, un corps étranger… mais aussi la structure en coupe des différents organes, par exemple la densité des différentes couches de la paroi intestinale. (Beaucoup plus d’infos dans la page de ce site consacrée à l’échographie). Mais l’endoscopie, elle, nous permet de VOIR réellement ce qui se passe à l’intérieur des cavités digestives : la couleur d’une muqueuse, un ulcère gastrique, et pourquoi pas un parasite… Une limite à cette technique étant qu’avec un endoscope de 1,50 m, on ne pourra pas explorer dans sa totalité un intestin qui peut atteindre 7 mètres de long chez les plus grands chiens ; en plus, le jejunum (= le milieu de l’intestin grêle) est tellement enroulé sur lui-même au milieu du ventre qu’aucun endoscope ne pourrait se contorsionner pour le suivre de bout en bout, même chez le chat avec ses (seulement) 1,70 m de long. Il faudra donc se limiter aux deux extrémités, en laissant le milieu de l’appareil digestif à d’autres moyens d’exploration, notamment l’échographie. En passant par devant, nous traverserons la bouche et le pharynx, et examinerons l’œsophage, l’estomac et une partie du duodenum (= le début de l’intestin) ; en rentrant par derrière, nous explorerons le rectum et le colon. Voilà, c’est parti !

(Photos ci-dessous, de gauche à droite et de haut en bas : un hameçon solidement planté dans l’œsophage, une tumeur sur la petite courbure de l’estomac, une lymphangiectasie intestinale, et une tumeur dans le colon).

L’endoscopie vaginale

Des épillets, mais pas que

Face à des pertes vaginales, (le plus souvent, chez une chienne), on va d’abord vérifier que les pertes ne soient pas d’origine utérine. ça, c’est facile : on pose la sonde de l’échographe sur l’abdomen de la chienne, et on regarde l’utérus. S’il est dilaté (ou anormal, d’une façon plus générale), ça vient de lui, s’il ne l’est pas, ça vient du vagin. Bon, c’est un peu schématique, mais dans la plupart des cas, c’est un raisonnement qui fonctionne. Si en plus, la chienne est stérilisée, il y a très peu de chances que ce soit une infection de l’utérus, donc même si on va vérifier par principe, on est déjà (presque) sûr que le problème vient du vagin.

Deuxième question : maintenant qu’on sait que ça vient du vagin, à quoi sont dues ces pertes, qui tachent tous les tapis et font que la chienne se lèche sans arrêt ? Souvent à un corps étranger, en l’occurrence un épillet, surtout si l’on est au printemps ou en été, et que la chienne a l’habitude de batifoler dans l’herbe (voir la page du site consacrée à cette calamité estivale). Mais il existe évidemment d’autres causes ; on va donc y aller voir de plus près, sortir l’épillet s’il y en a un, et sinon, chercher à identifier – et si possible, à éliminer – l’origine du problème.

Petite précision : même si l’on n’enfonce pas ici l’endoscope dans des bronches ou dans un estomac, une anesthésie de courte durée est tout de même indispensable.

L’endoscopie du conduit auditif (otoscopie)

Rentrer par une oreille sans ressortir par l’autre